- Papa, pourquoi on ne va pas à
l'école demain ?
- Parce que le 11 novembre est un jour
férié. Personne ne travaille et les enfants ne vont pas
à l'école.
- Pourquoi c'est un jour férié ?
- Parce qu'il y a longtemps, c'était
la guerre et beaucoup de soldats sont morts pour protéger
notre pays. On ne va donc pas travailler pour leur rendre hommage et
se souvenir de ce qu'ils ont fait.
Après un instant de réflexion,
un peu inquiète, ma fille me demande :
- Et si on ne se souvient plus de ce
qu'ils ont fait, on doit quand-même aller à l'école
?
Evidemment non et heureusement !
Parce que bien trop peu de monde se souvient réellement de ce
que les Poilus ont fait pour nous il y a cent ans...
C'est vrai, on ne peut pas toujours
vivre tourné vers le passé. Il faut savoir regarder
vers l'avenir si on veut avancer sans risquer de trébucher.
Cependant, et parce que l'histoire est un éternel
recommencement, il est bon de se souvenir de ce qui s'est passé,
de ce que ces hommes qui étaient aussi des fiancés, des
maris et parfois des pères, ont abandonnés leur foyer
pour aller se battre dans les tranchées et se sont sacrifiés
par milliers pour la sauvegarde de notre territoire. Pour cela, il ne
faut pas hésiter à parler de la guerre avec les
enfants, en fonction de leur âge, bien entendu. Puisqu'il n'y a
plus de héros vivant de la grande guerre, (de celle qui devait
être la « der des der ») et que ceux de la
deuxième guerre mondiale se font de plus en plus rares, c'est
à nous que revient cette lourde tâche, aidés en
cela par nos parents qui en ont souvent entendus parler... Si cela peut nous permettre d'éviter de
répéter les mêmes erreurs, de commettre les mêmes
fautes, alors le souvenir n'aura pas été vain.
Mais le 11 novembre était aussi la
Saint Martin, le Saint patron des policiers selon la communauté
chrétienne des policiers de France. En 334, ce légionnaire
Romain fait une ronde dans la ville d'Amiens où il est en
garnison, quand il trouve un pauvre en guenille qui grelotte sur le
bord d'un chemin. Il se saisit de son épée et déchire
sa cape en deux afin de lui en offrir la moitié pour qu'il se
couvre. Pourquoi ne pas lui avoir offert toute sa tunique, me
direz-vous ? Parce qu'en tant que militaire, il était
propriétaire de la moitié de son uniforme et pouvait en
disposer comme bon lui semble. S'il avait donné sa cape
complète, il encourait des poursuites devant le tribunal
militaire. Quelques années plus tard, il se faisait remarquer
en privilégiant le dialogue à plusieurs reprises contre
des agresseurs, parvenant à les ralier à sa cause : la
police de proximité avant l'heure ! Un jour encore, il
pénétrait dans une habitation en flamme pour sauver des
habitants en danger : la police secours avant l'heure !
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